La cauchemar des débutants : la coupe
Lorsqu’on refait un siège, on se rend vite compte que le tissu ne se pose pas simplement sur l’assise comme une nappe sur une table. Entre les montants du dossier, les accoudoirs et les différentes courbes du bois, il est indispensable de réaliser des coupes précises pour que le tissu épouse parfaitement la structure du fauteuil.
Et parmi ces coupes, la coupe en Y est l’une des plus redoutées !
Pourquoi doit-on faire une coupe ?
Dans un siège, plusieurs couches de matériaux s’empilent : toile forte, ouate, toile blanche, tissu, jaconas… Toutes ces couches doivent se conformer aux formes du bois, et c’est là que les choses se compliquent.
Pour que le tissu ou la toile puissent passer autour des montants du dossier et des accoudoirs, il faut couper avec précision certaines zones pour libérer la matière sans la fragiliser. Une erreur ? Et c’est le drame : une coupe mal placée et vous risquez d’avoir un jour disgracieux sans tissu sur un côté du montant. Et là, une seule solution… tout recommencer !
Les différents types de coupes en tapisserie
🔹 La coupe à 45° : la plus simple, souvent utilisée pour des angles droits.
🔹 La coupe en Y : un niveau au-dessus, essentielle pour bien plaquer le tissu contre un montant qui comporte plusieurs arrêtes.
🔹 La coupe en corole : pour les montants arrondis, demandant encore plus de précision.
Chaque coupe a une fonction bien précise, et toutes visent le même objectif : épouser la structure du siège tout en gardant suffisamment de tissu de chaque côté pour pouvoir le fixer correctement.
Pourquoi la coupe en Y est-elle si délicate ?
La coupe en Y est redoutée des débutants car elle ne pardonne pas. Contrairement à d’autres techniques, ici aucune erreur n’est rattrapable : une coupe trop profonde et vous risquez d’exposer la mousse ou le crin sous le tissu, une coupe mal positionnée et vous n’aurez pas assez de matière pour replier le tissu correctement.
Et quand un montant d’accoudoir arrive en biais ? Il faut encore adapter la coupe, sinon le tissu risque de se retrouver mal réparti de chaque côté, créant un décalage visible une fois le siège terminé.
Bref, c’est un vrai casse-tête au début, mais heureusement, ça s’apprend ! Avec un peu d’entraînement, on comprend vite la logique derrière chaque coupe et elles deviennent presque naturelles.
Vous débutez ? Commencez sans stress !
Si vous vous lancez en tapisserie et que ces histoires de coupes vous donnent des sueurs froides, pas de panique ! Vous pouvez débuter sans avoir à gérer ces contraintes.
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Une fois que vous serez à l’aise, vous pourrez attaquer les coupes avec plus de sérénité !
À très vite pour la suite,
Claire